velouté [2]
nm (ve-lou-té)
- 1Galon fabriqué comme du velours, ou plain ou figuré.
L'habit de M. le prince de Conti était inestimable ; c'était une broderie de diamants fort gros, qui suivait les compartiments d'un velouté noir sur un fonds de couleur de paille
. [Sévigné, 399]Cette membrane déliée qu'on nomme rétine, qui est tendue sur le fond de l'oeil, comme un velouté délicat et mince
. [Bossuet, Traité de la connaissance de Dieu et de soi-même] - 2Ce qui a l'aspect du velours. Le velouté d'une pêche. Le velouté d'une fleur.
Ce velouté, cette aimable jeunesse Dont la fraîcheur fait toute la richesse
. [Bernis, Épît. 1, Goût.]Terme de botanique. Partie veloutée de la surface d'une plante.
Le stigmate des pistils, dans la saison de la fécondation, est ou garni d'un velouté ou humecté d'une liqueur gluante
. [Condorcet, Linné.] - 3On disait autrefois, en langage médical, le velouté de l'estomac, des intestins, pour indiquer la surface muqueuse de ces organes.
- 4 En termes de joaillier, le velouté est une couleur sombre et foncée des pierres, surtout de celles qui sont taillées en cabochon.
- 5 Terme de cuisine. Espèce de jus fait avec du veau, de la volaille et un peu de bouillon, le tout revenu et réduit sans prendre couleur ; ensuite mouillé avec du bouillon, épaissi par un roux blanc dans lequel on a jeté des champignons, et laissé en ébullition environ deux heures ; ce jus sert à toutes les sauces.
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